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A la découverte d’Hildegarde de Bingen avec Paule Gehay

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« Notre » petite chapelle s’est à nouveau révélée un peu trop petite pour accueillir le public venu à la découverte de la bénédictine allemande Hildegarde de Bingen.

La conférence de Paule Gehay a permis à chacun d’en savoir un peu plus sur la sainte visionnaire du 12ème siécle, connue pour son oeuvre religieuse mais également auteur d’œuvres musicales et d’écrits sur la médecine par les plantes, à une époque où les communautés religieuses qui vivaient en autarcie, devaient avoir les moyens de se soigner.

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Cette religieuse, devenue en 2012 la quatrième femme docteur de l’Eglise, est restée relativement peu connue en France jusque dans les année 1980. La traduction de son Livre des Œuvres Divine (Visions) par Bernard Gorceix (publiée en 1982 chez Albin Michel), puis le livre que lui a consacrée Régine Pernoud (Editions du Rocher – 1994), l’ont mise en lumière. Depuis de nombreux ouvrages lui ont été consacrés dans le domaine religieux ou médical et des disques ont repris son oeuvre musicale.

Née en 1098 et morte en 1179, Hildegarde entre à l’âge de 8 ans au monastère de Bénédictines de Disibodenberg près de Mayence, alors dirigé par Jutta de Spanheim, à laquelle elle succède en 1136.

Depuis son plus jeune âge, elle des visions qu’elle va transcrire à partir de 1141, avec l’aide du moine Volmar et de la religieuse Richardis de Stade, dans le Scivias (du latin sci vias Dei « sache les voies de Dieu »), ouvrage qu’elle terminera en 1151, après l’approbation du concile de Trèves en 1147. Dans ce manuscrit, elle décrit ses visions et en précise leur sens, montrant le lien entre Dieu, l’Homme et la création, ainsi que les chemins de Dieu vers l’Homme et de l’Homme vers Dieu. Le tout est illustré d’une riche iconographie.

Après le Scivias, elle se consacre au Livre des mérites de la vie puis au livre des œuvres divines.

Parmi ses nombreux écrits sur la médecine naturelle, nous retiendrons celui sur la sève de bouleau qui a été l’objet d’une conférence à la Chapelle Saint-Roch en mars dernier.

Enfin, on lui doit des œuvres musicales, dont Ordo virtutum (Le jeu des vertus), un drame liturgique composé vers 1151.

Parallèlement, elle a consacré son temps à la création de deux monastères : en 1147, celui du Mont Saint Ruppert, puis en 1165, non loin de là, l’abbaye d’Eibingen.

Elle a également entretenu des correspondances avec l’empereur Frédéric Barberousse, les papes et Bernard de Clairvaux.

L'univers en Dieu. Deuxième vision d’Hildegarde de Bingen. Extrait du Livre des œuvres divines. On notera la parenté de l’homme de Vitruve réalisé plus de 300 après par Léonard de Vinci en 1485-1490.
« L’univers en Dieu ».
Deuxième vision d’Hildegarde de Bingen. Extrait du Livre des œuvres divines. On notera la parenté de l’Homme de Vitruve réalisé plus de 300 ans après par Léonard de Vinci en 1485-1490.

Pour en savoir plus, nous vous invitons à voir « Vision » le film de la réalisatrice Margarethe von Trotta en 2009. La version originale en allemand sous-titrée en français est accessible sur internet :

Vision de Margareth von Trotta

Conférence de Paule Gehay sur « Le Chant de Bernadette » de Franz Werfel.

Conférence sur Le Chant de Bernadette IMG_9556

Une trentaine de personnes ont assisté à la conférence Paule Gehay consacrée au livre de Franz Werfel « Le chant de Bernadette », écrit aux États-Unis en 1941 et traduit en français par le déodatien Yvan Goll (lire notre précédent article).

Il m’a semblé, dit Paule Gehay, que parler de Franz Werfel, cet écrivain autrichien juif (1890 -1945), et de sa rencontre avec Bernadette Soubirous (1844-1879) correspondait à la spiritualité qui se dégage de cette ancienne – et nouvelle – Chapelle de Saint-Roch.

Werfel avait déjà célébré dans ses écrits précédents « le secret divin et la sainteté humaine envers et contre « son époque » mais, en 1940, alors qu’il était obligé de rester cinq semaines à Lourdes en attendant un possible visa pour les États Unis, il apprit la « merveilleuse histoire de Bernadette Soubirous et des guérisons miraculeuses ».

ll craignait alors pour sa vie et fit le vœu de chanter Bernadette s’il échappait aux Nazis.

Le Chant de Bernadette est l’accomplissement de ce vœu. Ce livre rappelle également aux êtres humains que, ainsi que l’écrit Werfel dans sa préface, le pouvoir et l’argent ne sont pas « des valeurs essentielles de la vie« .

Vous pouvez télécharger la planche des photos de la soirée en format PDF : Conférence de Paule Gehay sur Le Chant de Bernadette (clichés de Nicolas Bourdon) et la revue de presse : Plus de 30 personnes ont assisté à la conférence de Paule Gehay, http://saintdieinfo.fr/?p=45629Paule Gehay commente l’oeuvre de Franz Werfel – Vosges Matin du 6 juillet 2015 et Paule Gehay a captivé son public à la chapelle – Echo des Vosges du 9 juillet 2015.

Conférence de Paule Gehay sur « Le chant de Bernadette » de Franz Werfel, vendredi 26 juin à 20 h

Affiche de la conférence de Paule Gehay du 26 juin 2015

Le 26 juin, Paule Gehay fera une conférence sur « Le Chant de Bernadette », l’oeuvre de Franz Werfel qui connu un succès littéraire important à sa parution en 1941 aux Etats-Unis, avant d’être porté à l’écran en 1943 par le cinéaste américain Henry King, avec Jennifer Jones dans le rôle de Bernadette.

Le livre a été traduit par le déodatien Yvan Goll et a été publié en France chez Albin Michel en 1946.

Franz Werfel (Prague 1890 – Beverly Hills 1945) est un écrivain juif qui fuit l’Autriche et le nazisme en 1938. Il passe à Lourdes en 1940, avant de gagner les Etats-Unis où il rédige, en 1941, « Le Chant de Bernadette ».

Dans son introduction, il écrit « J’appris la merveilleuse histoire de Bernadette Soubirous […]. Dans ma grande détresse, je fis un vœu. Si j’arrivais à m’échapper et à atteindre le rivage d’Amérique, la première chose que j’écrirais serait le Chant de Bernadette ».

Ce livre qui retrace de façon romancée la vie de Bernadette est « une interrogation sur le mysticisme et ses rapports avec la psychanalyse, sur la foi, sur la crise spirituelle d’un monde en mutation » (©Electre 2015).

Franz Werfel est un des rares auteurs de son temps à avoir dénoncé, en 1933, le massacre des Arméniens dans « Les quarante jours de Musa Dagh ». Ce livre prémonitoire des horreurs du nazisme fut interdit par Hitler et victime d’autodafés.

Professeur de lettres modernes, Paule Gehay a fait l’essentiel de sa carrière au Lycée Jules Ferry de Saint-Dié. Elle fait régulièrement des conférences à la Médiathèque municipale Victor Hugo, ainsi qu’au lycée Jules Ferry dans le cadre de l’Association Georges Tronquart (ex-association Guillaume Budé) dont est membre.

Vous pouvez télécharger l’affiche de cette conférence au format PDF : Le chant de Bernadette.