Aurélie Jung du duo Yakch’e en concert le 3 décembre à 20 h

Affiche Lily Jung

Son rêve était de faire un tour du monde musical. Elle s’arrête un temps au pays du classique (École de musique de Colmar, classe de Irmel Stengel), pour prendre au passage quelques outils, puis emprunte la « voie » de la chanson, glisse sur la vague trip-hop, industriel, électro, et s’inspire des « voix » jazz, gospel et blues (major de promo des chanteurs au M.A.I. de Nancy).

Plus loin, elle pose ses bagages en Inde quelques mois, vit trois ans en Chine, où elle enseigne le chant au BCMA de Pékin. Elle passe du côté de la Mongolie pour remplir son baluchon de couleurs et de rythmes, parcourt un bout de désert Marocain à dos de dromadaire pour danser et chanter avec le silence, et sentir le vent chaud souffler dans son cœur…

Son voyage continue à l’infini sur la “voix” de l’introspection, de la quête intérieure nourrie de rencontres et des couleurs du Monde.

En accueillant Lily Jung le 3 décembre, la Chapelle Saint-Roch s’apprête à prendre de la hauteur, voire à s’envoler.

La chanteuse qui avec son complice du duo Yakch’e avait fait vibrer la foule qui remplissait l’édifice en mai dernier a décidé d’y revenir pour célébrer la sortie de son album solo.

Au programme : voyages harmoniques, mantra dans une langue inventée, posés sur un tambour, un shruti box, des bols en cristal et des grelots indiens.

Lily Jung porte les voix du monde, les chants d’Un Monde. Elle inscrit sa vibration, son intérieur, dans l’humanité à travers une voix incarnée, spontanée et sincère. Elle vous invite à observer les cultures et traditions pour se connecter à l’instant, au cœur de l’instant.

Venez célébrer avec nous à la chapelle le baptême de « HeartH » – The Heart of the eartH – (en anglais : le Cœur de la Terre).

Nouveau calvaire de la chapelle : cérémonie le mardi 22 novembre à 13 h 30

Photo du nouveau calvaire
Le nouveau calvaire

Comme elle l’avait annoncé en février dernier lors de son assemblée générale, l’association a fait reconstruire le calvaire qui existait auparavant non loin de la chapelle.

Les travaux ont été confiés à M. Bruno Gérard, sculpteur à Saulcy-sur-Meurthe. Il a utilisé du grès des Vosges du Nord pour réaliser ses travaux, à l’exception de la croix qui provient d’un ancien monument et qui avait été donnée à l’association il y a plusieurs années par René Revert de la Société Philomatique Vosgienne.

Le choix de l’emplacement avait été décidé au printemps en partenariat avec Jean-Claude Fombaron, le président de la Société Philomatique. Il diffère très légèrement de l’emplacement précédent (voir notre article du 16 avril 2016 :

Les travaux du calvaire de la chapelle Saint Roch sont lancés.

L’installation du monument a été réalisée fin juillet et les visiteurs de la chapelle ont pu le voir lors des dernières animations de l’été. Depuis, André Grandjean, un ancien habitant de la rue de l’Orme, nous a transmis une photo datant de 1954 et sur laquelle il pose au pied de l’ancien calvaire. Il était donc malheureusement trop tard pour refaire le nouveau à l’identique.

Photo d'André Grandjean au pied de l'ancien calvaire
André Grandjean au pied de l’ancien calvaire (photo de 1954)

Il avait été décidé d’organiser une cérémonie officielle à l’automne. La date retenue est donc celle du mardi 22 novembre à 13 h 30. Tous nos adhérents y sont cordialement invités.

Du Lot à la Saône, une péniche-rucher au fil de l’eau

Photo du bateau-rucher
Photo extraite de « Voyage d’abeilles » d’Alain Félix.

Suite à notre article sur la transhumance des abeilles, Françoise Thouvenot, une de nos lectrices de Saône et Loire, nous a envoyé une information sur un mode de déplacement original des ruches : une péniche.

Ce mode particulier d’apiculture a été mis en place en 1992 sur La Phalène, un « bateau-abeille » aménagé par Bruno Poissonnier et Mireille Forestier qui y ont installé des ruches de leur exploitation apicole de la région de Cahors. Ils reprenaient une pratique déjà mise en oeuvre sur le Nil dans l’Egypte ancienne : http://apiservices.biz/fr/articles/classes-par-popularite/209-du-lot-a-la-saone-une-peniche-rucher-au-fil.

Comme d’autres, le couple a vu ses abeilles victimes en 2003 d’un insecticide, le Parathion Méthyl, alors que leur péniche était amarrée à proximité d’un verger. La mortalité massive de leurs abeilles (70 %) a malheureusement conduit à la fin de cette expérience de bateau-rucher : http://www.ladepeche.fr/article/2003/02/24/133347-les-abeilles-n-aiment-pas-l-insecticide.html#JTTWyxq5KvjKPq6W.99.

Vous pouvez retrouver d’autres photos sur ce rucher mobile dans le diaporama d’Alain Félix sur le lien suivant : http://masai-felix.fr/HTM/reportage-voyage-d-abeilles.php.

Résumé de la conférence « Abeilles et santé »

Illustration de 1087
Éloge des abeilles. Rouleau Exultet Barberini, 1087. Musée du Vatican

On attribue au miel et aux autres produits en lien avec les abeilles des vertus thérapeutiques connues depuis l’antiquité. Certaines sont avérées, d’autres n’ont pas apporté la preuve scientifique de leur bénéfice voire relèvent du « folklore ».

« On en est-on exactement ? » Telle était la question posée par le président Jean-François Riotte à Jean-Louis Bourdon. Celui-ci s’est donc appliqué à apporter des réponses à cette interrogation.

Pour situer le sujet, l’orateur a présenté une liste non exhaustive des nombreuses pathologies (abeilles-et-sante-un-catalogue-a-la-prevert) pour lesquelles le miel, la gelée royale, la propolis, l’hydromel, la cire et le venin d’abeille, ainsi que le pollen, ont été proposés comme thérapeutique.

Dans les différentes civilisations anciennes, et même plus récemment, l’abeille était considérée comme un insecte sacré comme l’avait expliqué Agnès Pozza lors de sa conférence de septembre 2015.

Le miel, médicament universel ?

En tout cas dans ces civilisations, le miel et autres produits étaient considérés comme capable de résoudre tous les problèmes de santé. Ainsi, pour l’empereur chinois Shennong (- 2600-2700), le pollen et la gelée royale débarrassaient de cent maladies, dont celles du cœur, du foie, de la rate, des poumons et des reins. Dans la Rome antique, le miel était considéré comme un médicament universel et la devise des médecins romains était «mangez du miel et vous resterez en bonne santé ». Pour les chrétiens, la cire d’abeille était le symbole de la pureté à l’image de la Vierge et le coran considère le miel comme le remède des remèdes.

Ruches et abeilles. Illustration du 16e siècle
De materia medica. Texte grec de Dioscoride traduit en arabe au Xe siècle, puis en latin en 1518 et en espagnol en 1555.

Le miel, la propolis et la cire d’abeille sont réputés avoir, entre autres, des propriétés antimicrobiennes, antalgiques ou anesthésiques locales, anti-inflammatoires et cicatrisantes, et la gelée royale des vertus tonifiantes.

Le traitement des plaies

Les égyptiens (Papyrus de Smith et d’Ebers) et les romains utilisaient le miel pour le traitement des plaies. Les grecs, dont Hippocrate, lui reconnaissaient également cette indication. Ainsi un traité de Dioscoride (1er siècle) indique qu’il est utilisé pour les plaies purulentes. Ce document nous est parvenu par sa traduction arabe, puis latine et enfin espagnole en 1555.

Illustration de la traduction arabe du texte de Dioscorides. Ecole de Bagdad, 1224.
Préparation médicinale à partir du miel. Illustration de la traduction arabe du texte de Dioscorides. Ecole de Bagdad, 1224.

De nos jours le miel est proposé par plusieurs équipes chirurgicales et il existe des dispositifs médicaux à base de miel validés par des autorités sanitaires telle la Food and Drugs Administration aux Etats-Unis.

Ceci est lié aux propriétés bactéricides du miel au sein duquel des chercheurs hollandais ont notamment isolé en 2010 la défensine 1, un peptide qui pourrait à l’avenir être utilisé contre les bactéries multirésistantes.

Premiers diagnostic de grossesse et contraceptif ?

Hippocrate écrit  « Voulez-vous savoir si une femme a conçu, lorsqu’elle est sur le point d’aller dormir ? Faites-lui boire de l’hydromel à jeun ; si elle ressent des tranchées, elle est enceinte ; si elle n’en éprouve pas, elle n’a point conçu ».

Le papyrus d’Ebers se basant sur les vertus spermicides du miel, en propose une utilisation contraceptive. Pour qu’une « femme cesse d’être enceinte pour une année, deux ou trois ans. Une partie de Kaa d’acacia, de la coloquinte, des dattes seront moulues finement dans un pot de miel; une compresse sera humidifiée avec [la préparation], puis on l’appliquera sur le [sexe féminin]. On retrouve d’autres préparations à vocation spermicide chez les égyptiens à base de miel, dattes ou autres substances, excréments de crocodiles ou d’éléphants prescrits voici près de 3800 ans.

Le premier dentifrice ?

Le même papyrus d’Ebers propose pour améliorer l’hygiène buccale d’utiliser un mélange de petites particules de pierres concassées d’ocre et de miel placé sur les dents ou frotté sur la gencive avec les doigts.

Le romain Scribonius Largus décrit un « dentifricium » à base de farine d’orge, vinaigre, miel brûlé, sel minéral et huile de nard qui rend les dents d’un blanc brillant et les fait bien tenir.

Que tout ceci ne vous empêche pas de consommer du miel, à moins d’être diabétique (une cuillère à soupe de miel contient 11 g de glucides essentiellement du fructose et du glucose). Vous pouvez retrouver quelques recettes de gâteaux au mile sur notre site :

Soignez vos papilles avec du miel : deux nouvelles recettes de gâteaux

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Les recettes des soupes du 9 octobre : deuxième partie

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Nous poursuivons la publication des recette des soupes offertes aux convives du dimanche 9 octobre à l’issue de la conférence de Claude Thouvenot sur l’histoire de la soupe.

Aujourd’hui, nous vous proposons :

A vos fourneaux, cuisinières ou tables de cuissons et bon appétit.

Résumé de la conférence « La transhumance des abeilles »

Photo du public et d’Agnès Pozza
Un public attentif aux explication d’Agnès Pozza

A l’occasion de l’animation autour des abeilles et du miel, Agnès Pozza a présenté différents aspect de la transhumance des abeilles.

Une pratique ancienne qui permet aux apiculteurs de « suivre » les différentes périodes de floraisons dans certains territoires, mais aussi une pratique nouvelle dans d’autres, imposée par la monoculture intensive pratiquée par d’autres et qui a détruit la diversité des plantes florifères et menace la survie des abeilles de ces zones.

Le document ci joint reprend les grandes lignes de l’intervention d’Agnès Pozza : article-sur-la-transhumance-des-abeilles.

Le DVD du concert « Rock à la chapelle » avec Zep Set est en vente

Photo de la jacquette du CDLe DVD de l’événement phare de l’année 2016 des Amis de la Chapelle est maintenant disponible.

Retrouvez le concert de Zep Set qui a réuni plus de 500 personnes dans les Jardins de la Chapelle sur les hauteurs de Saint-Roch le samedi 28 mai dernier.

Une réalisation de Romain Ganier sur des images de Jacques Schaab, Adrien Guénault et Romain Ganier du Département « Services et Réseaux de Communication » de l’IUT de Saint-Dié-des-Vosges (Université de Lorraine), avec quelques photos « bonus » à la fin de la vidéo.

Le CD est en vente au prix de 15 € au magasin « A vous dérocher la lune », 55 rue Thiers à Saint-Dié, ou lors des animations des amis de la chapelle. Il reste également quelques T-shirt et affiches de la manifestation.

Photo du CD

Les recettes des soupes du 9 octobre. Première partie.

Photo de 3 convives
Des convives satisfaites de la soupe préparée par Jean-Luc Ganier

Le 9 octobre nos cuisinières et cuisiniers bénévoles avaient préparé 11 soupes différentes, d’ici et d’ailleurs.

Comme annoncé dans notre précédent article, nous publions ce jour la première partie des 11 recettes qui nous ont été transmises par Agnès Pozza, Brigitte Storrer, Evgenia Bussi, Habiba Raji, Jean-Luc Ganier, Jean-François et Marie-Noëlle Riotte et Marie-Claude Bourdon.

Encore merci à chacune et à chacun.

Le borchtch, une soupe à base de betterave, chou, pomme de terre et bœuf, est originaire d’Ukraine. Retrouvez la recette d’Evgenia Bussi : borchtch.

La soupe à la banane nous vient des Antilles, en voici la recette transmise Marie-Noëlle Riotte : soupe-a-la-banane.

La soupe à la courge butternut est une spécialité du Québec, parfumée et sucrée au sirop d’érable. Voici la recette proposée par Marie-Claude Bourdon : soupe-au-butternet.

A suivre…

Près de 70 convives à la conférence sur l’histoire de la soupe

Photo du public

L’Association des Amis de la Chapelle a accueilli ce dimanche Claude Thouvenot venu nous conter l’histoire de la soupe.

Il a rappelé que celle-ci est apparue dès que les hommes ont su maîtriser le feu et que son nom désignait à l’origine une tranche de pain. Il a ensuite articulé son intervention autour de trois thèmes : soupes de nécessité, potages de plaisir, bouillons de santé.

Les soupes de nécessité « ont assuré la survie, sinon le confort surtout lors des disettes et famines qui ont émaillé l’histoire de France« . D’où le terme de « bouillon de famine« . Elles étaient le lot de ceux qui avaient « plus d’appétit que de dîners » pour reprendre Chamfort, le moraliste du XVIIIe siècle. Leur composition s’est ensuite améliorée avec introduction de viande, surtout pour les repas des jours de fête à la fin du XIXe siècle.

Les potages de plaisirs sont apparus chez « ceux qui ont plus de dîners que d’appétit » selon le même Chamfort. Etymologiquement, ils correspondent à « tout ce qui se cuit dans au pot« . Ils prennent des épithètes plus flatteuses : impératrice, duchesse, Pompadour, Sévigné, Montespan… et leurs recettes apparaissent dans des ouvrages. Leur composition s’enrichit à l’exemple du pot-au-feu, considéré comme le roi des potages.

Quant aux bouillons de santé, leur utilisation est avérée chez les égyptiens avec celui de vipère recommandé contre la peste et l’éléphantiasis et dont la reprise à la fin du XVIe siècle a entraîné la quasi disparition de ces reptiles au Poitou. Mme de Sévigné en vantait les effets bénéfiques sur sa santé dans ses « Lettres » en 1726. Le bouillon de mille-pattes soignait la jaunisse, celui de fourmis la goutte…

L’orateur a également parlé des Fêtes et Festivals de la soupe dont le plus ancien est celui de Wazemmes qui a eu lieu pour la seizième fois cette année dans ce quartier de Lille. Dans cette manifestation les 3 meilleures soupes se voient attribuer une récompense et la première gagne la « Louche d’or ». Depuis d’autres sont apparus en France comme à l’étranger. Non loin de Saint-Dié, on citera ceux Fraize, Bruyères, Sainte-Croix-aux-Mines et Nancy.

Il a également été question des « Disco soupes« , ces manifestations anti-gaspillage alimentaire et solidaires créées en 2012 à Paris.

Enfin, l’orateur a conclu par l’histoire de la soupe aux cailloux qui est un conte mettant en lumière la solidarité et le partage.

Photo de Claude Thouvenot
Après sa conférence Claude Thouvenot a goûté plusieurs soupes.

Les participants se sont ensuite retrouvés dans les jardins de la chapelle autour de 11 soupes, préparées par des cuisinières et cuisiniers, membres ou non de l’association. A raison de 3 à 4 litres par plat, quasiment tout a été consommé. C’est dire si le conférencier avait mis son public en appétit, malgré les quelques recettes anciennes peu ragoutantes comme dont il venait de parler : soupes aux mille-pattes,  aux fourmis, aux chenilles, à l’ambre ou aux vipères.

Photo autour de la soupe à la banane et du bouillon phở (Vietnam)
Autour de la soupe à la banane et du bouillon phở (Vietnam)

Il y avait des soupes d’ici comme celles au choux fleur, au lait, à la courge et au beurre de noix grillées, aux lentilles vertes et aux lardons ou à l’ail des ours, et des soupes d’ailleurs tels le Bortsch d’Ukraine, le bouillon phở (prononcez feu-euh) du Vietnam, la Harira du Maroc, le Lablabi de Tunisie, la soupe à la banane des Antilles et le velouté de butternut du Québec.

photo de la cuisinière du bortsch
Evgenia, la cuisinière du bortsch

La chaleur des soupes et la convivialité ont réchauffé les convives, malgré une température que l’on dira « de saison ».

Cela a été l’occasion de découvrir des saveurs et des recettes parfois inhabituelles, mais toutes savoureuses, comme la soupe à la banane ou le velouté de butternut au sirop d’érable.

Photo lablabi
Chacun pouvait composer son lablabi, soupe tunisienne.

Les recettes de ces différentes soupes, toutes aussi délicieuses les unes que les autres, seront prochainement mises en ligne sur notre site.

Retrouvez l’article de Jeannette Férin paru dans Vosges Matin le 10 octobre : les-yeux-dans-le-bouillon-de-jeannette-ferin-vosges-matin-10-10-2016.