Comme annoncé en juillet dernier, les animations 2017 à la chapelle débuteront lors de la dernière semaine du mois de mars (l’après-midi des 25 et 26) en partenariat avec l’Association Lorraine-Québec. Il sera bien sur question du sirop d’érable, spécialité de la Belle Province, mais aussi de francophonie. Rappelons à ce sujet qu’au Québec on ne dit pas « week-end » mais « fin de semaine ».
Le samedi 25 à 14 h aura lieu la dictée francophone de France Québec, organisée dans le cadre de la Semaine de la Francophonie. Les meilleures copies seront transmises à Lorraine Québec puis à France Québec avec possibilité de gagner de nombreux lots.
Dimanche 26 à partir de 14 heures : conférences sur le sirop d’érable et l’histoire du Québec, animations, parties de « pichenotte », un jeu traditionnel du Québec, dégustation et vente de produits dérivés du sirop d’érable et d’autres surprises.
Avec, comme en 2016, une vente de la Sève de bouleau de la Chapelle.
Pour sa seconde édition, l’animation autour des abeilles et du miel a amené plus d’une centaine de personnes sur les hauteurs de Saint-Roch le dimanche 11 septembre.
Des amateurs avides de parfaire leurs connaissances, mais aussi d’acquérir une partie de la production des petites locataires des ruches implantées dans les jardins de la chapelle par l’apiculteur Ismaël Sozcu.
Un public attentif aux explication d’Agnès Pozza
L’après-midi a débuté par deux conférences : l’une sur « La transhumance des abeilles » par Agnès Pozza et l’autre sur « Les abeilles et la santé » par Jean-Louis Bourdon sur lesquelles nous reviendrons dans des articles ultérieurs.
A la recherche de la reine avec Jean-Louis Perrotey
Jean-Louis Perrotey a ensuite expliqué de façon très pédagogique et illustrée le fonctionnement de la ruche ainsi que la vie des abeilles, celle de la reine et celle des bourdons. Les visiteurs ont pu observer les petites butineuses et leur reine dans un cadre de ruche protégé pour la circonstance par deux vitres. L’apiculteur leur a indiqué le lieu de stockage du miel dans la ruche et montré du pollen ainsi que de la propolis (qu’il consomme depuis longtemps et dont, dit-il avec humour, certains affirment qu’elle est efficace contre la calvitie).
Découverte du rucher avec Ismaël Sozcu
Après avoir dégusté différents gâteaux à base de miel, les plus courageux des visiteurs sont montés vers le rucher où, munis d’un masque de protection, ils ont pu suivre les explications d’Ismaël Sozcu et découvrir les ruches.
Les conditions climatiques de cette année ayant été catastrophiques durant les mois de printemps, la production de miel a été réduite et tous les amateurs n’ont malheureusement pas pu repartir avec leur pot de ce délicieux nectar. Rendez-vous est donné pour septembre 2017 pour la prochaine animation sur les abeilles.
Pour les cuisiniers et cuisinières (et pour ceux qui apprécient leurs talents culinaires), nous allons mettre en ligne, à la demande de plusieurs personnes, les recettes des gâteaux offerts ce jour à la dégustation.
La visite du rucher des jardins de la chapelle avec Ismail Sozcu en septembre 2015
L’association renouvelle cette année son animation sur le miel en partenariat avec les apiculteursJean-Louis Perroteyet Ismail Sozcu, qui gère les ruches des Jardins de la Chapelle et le Pays de la Déodatie.
Le programme :
Deux conférences : à 15 heures « La transhumance des abeilles » présentée par Agnès Pozza et à 15 heures 30 « Abeilles et santé » par Jean-Louis Bourdon.
A 16 heures, présentation de la ruche par Jean-Louis Perrotey, puis visite du rucher des Jardins de la Chapelle avec Jean-Louis Perroteyet Ismail Sozcu.
Dégustation de produits à base de miel.
Vente de Miel de la Chapelle au profit de l’association.
Présentation de la ruche par Jean-Louis Perrotey en septembre 2015
En introduction à sa conférence, Olivier Bour, s’interroge : « Quel est le rapport entre la philosophie et les proverbes ? ». « Les proverbes ont-ils été repris par les philosophes ? Ou bien, est-ce l’inverse ? ». Il dit la prétention des philosophes à reprendre les proverbes et à les reformuler pour leur donner plus de consistance. Un proverbe doit donner une vision d’ensemble sur la manière de vivre, il a une prétention de globalité, de systématicité.
Le proverbe qui sert de point de départ à l’intervention d’Olivier Bour apparaît quant à lui pour la première fois dans un ouvrage du grand philosophe grec Aristote (384-322 av. JC), dont on aurait d’ailleurs retrouvé récemment la tombe à Stagire, ancienne cité de Macédoine.
Ce proverbe d’Aristote existe dans d’autres langues. Il montre qu’il faut rester prudent, modeste et parler avec pondération. Il ne faut pas généraliser à partir d’un cas unique. C’est tout le contraire, par exemple, de la démarche raciste qui part d’un cas isolé pour en faire une généralité.
Mais bien avant Aristote, Esope (vers 621-vers 564 av. JC) avait déjà écrit une fable intitulée « Le jeune prodigue et l’hirondelle » dans laquelle, après avoir aperçu une hirondelle, un jeune qui avait dilapidé son patrimoine vendit son manteau, la seule chose qui lui restait. Malheureusement, le mauvais temps revint, et le jeune prodigue retrouva l’hirondelle morte de froid. Cette fable montre que ce que l’on fait à contretemps est hasardeux.
Les proverbes sont pour Olivier Bour l’occasion d’aborder le rôle de la parole et sa construction : comment à partir d’un mot on arrive une concrétion nominale (deux mots) puis à un proverbe. Ce dernier peut dériver vers d’autres, en modifiant un mot ou en en ajoutant un autre (exemple : « L’argent ne fait pas le bonheur » que Coluche avait modifié en y ajoutant « des pauvres »).
Olivier Bour est parti du grec pour expliquer la construction de mots que l’on retrouve dans la langue française
La parole, c’est ce que je dis aux autres ou ce que je me dis à moi-même. Les mots sont pour nous les cailloux blancs du Petit Poucet.
La conférence se termine par une présentation de la pensée d’Aristote « en 10 minutes », résumée ici en quelques mots. Pour le philosophe grec, une vie réussie est une vie dans laquelle on se sent bien. Le bonheur n’est pas une question de chance et chacun y est pour quelque chose. Un homme vertueux, c‘est quelqu’un qui donne ce qu’il y a de mieux en lui, dans tous les secteurs de la vie, en tenant bon quels que soient les hasards et les aléas de la vie.
La discussion s’ouvre avec le public et une personne faisant référence aux chanteurs modernes rappelle les mots de Charles Trenet : « Y a d’la joie, bonjour les hirondelles, Y a d’la joie, dans le ciel par-dessus le toit… », ainsi que ceux de Jean Ferrat : « Comment peut-on imaginer, En voyant un vol d’hirondelles, Que l’automne vient d’arriver ». Cette personne poursuit en expliquant que nous avons besoin d’illusions pour vivre et se demande s’il faut toujours être actif, se projeter toujours dans le passé ou dans l’avenir au risque de ne pas vivre au présent.
Des échanges entre le conférencier et son auditoire
Olivier Bour, précise qu’à chaque instant l’homme doit faire des choix. Il doit aussi faire des efforts pour progresser pour lui-même et pour les autres.
Pour l’heure, il se demande également si le printemps est bien arrivé, même si aucune hirondelle n’est visible aux alentours de la chapelle Saint-Roch.
Après les concerts du mois de mai, l’Association des Amis de la Chapelle vous propose de changer à nouveau de registre le samedi 4 et le dimanche 5 juin prochains.
Samedi 4 juin à 19 h 30 : inauguration de l’exposition des graffeurs Mantra et Love dans les jardins de la Chapelle. Infos complémentaires :
Hirondelle. Photo : Ligue de Protection des Oiseaux.
« Une hirondelle ne fait pas le printemps ». Est-ce un proverbe, ou la formule d’un philosophe ? Qui du proverbe ou de la sentence philosophique est premier ?
Le travail des philosophes ne serait-il pas de « reprendre » à leur manière des formules verbales usées, proférées par les uns et les autres sans examen, patrimoine de ce qu’on appelait naguère la « sagesse des nations » ? Les « reprendre », pour en faire des vérités prouvées, étayées ? Les « repriser », comme on le fait de chaussettes trouées par l’usage répété de la marche ?
Dans cette formule, il est question tout bonnement de savoir comment vivre : que faire de nos désirs, de notre souhait d’être heureux, confrontés que nous sommes à l’incertitude des événements à venir, et à la certitude de l’échéance fatale de notre mort ?
Olivier Bour est professeur de philosophie en classes préparatoires au Lycée Henri Poincaré de Nancy.
La conférence de Damien Parmentier a attiré le 10 avril un nombreux public et la chapelle était à nouveau comble pour écouter comment l’histoire de la petite chapelle d’Ortimont rejoignait la grande histoire entre 1500 (date de construction de l’édifice par le chanoine Vautrin Lud) et 1625 (date de création du retable par le peintre vittellois Claude Bassot). Telle était en effet la commande de l’association à l’historien.
Ce dernier a montré les liens de « dépendance » avec le Saint-Empire Romain Germanique et le Royaume de France, dans une période marquée par les guerres de religion entre catholiques et protestants et plus à l’est et au sud par celles avec les Ottomans.
Il aussi précisé les relations entre les savants déodatiens du Gymnase Vosgien et l’Alsace, et en particulier Strasbourg, à une période où la révolution de l’imprimerie était en marche.
Enfin, il a également rappelé la lutte de pouvoir au niveau local entre les chanoines (qui dépendaient directement du pape et non pas de l’évêque de Toul) et le duc de Lorraine qui se partageaient alors le territoire de la cité de Déodat.
Un compte rendu détaillé et illustré de cette conférence sera prochainement disponible sur notre site.
Rendez-vous a été donné avec Damien Parmentier en 2017 pour une intervention dont le thème sera laissé à la discrétion du conférencier.
Revue de presse :
Prochains RV avec les Amis de la Chapelle : un concert surprise le 14 mai (pour lequel vous trouverez prochainement des informations sur notre site) et « Rock à la Chapelle » le samedi 28 mai.
Le 13 mars dernier plus de 150 personnes sont venues à la chapelle à la découverte du bouleau et de sa sève.
Les interventions de Patrice Haberer, retraité de l’ONF, Virginie Leblanc, de l’association Etc…Terra, et Philippe Michel, pharmacien, ont permis aux participants de faire plus ample connaissance avec l’arbre et sa sève. Une nouvelle fois le nombreux public a été divisé en deux groupes, puisque les murs de la petite chapelle ne sont pas extensibles.
Virginie Leblanc et Philippe Michel (photo de Marc Fourniquet)
Néanmoins, chacun a pu bénéficié du savoir des intervenants mais également faire une dégustation de ce liquide utilisé lors de cures printanières et recommandé notamment pour ses vertus anti-inflammatoires, diurétiques et détoxifiantes depuis le moyen-âge.
En effet, dès le 12ème siècle, son usage est proposé par la bénédictine allemande Hildegarde de Bingen. Cette dernière sera d’ailleurs prochainement « l’invitée » de notre association (conférence de Paule Gehay le vendredi 8 juillet à 18 h 30).
Patrice Haberer (photo de Marc Fourniquet)
A l’issue de la dégustation les visiteurs ont pu repartir avec de l’Eau de bouleau de la Chapelle Saint-Roch. Outre son utilisation par cure de 3 semaines, la sève (ou eau) de bouleau peut être, tout comme la sève d’érable, transformée en sirop. Cependant la fabrication du sirop de bouleau demande des quantités considérables de sève : 120 litres sont nécessaires pour obtenir un litre de sirop (soit trois fois plus que pour l’érable). Ce sont donc 119 litres d’eau qui sont évaporés pour obtenir un litre du précieux nectar !
Après sa conférence de septembre 2015 sur « La faune et la flore dans le graduel de Saint-Dié », Damien Parmentier revient nous parler de l’histoire de Saint-Dié et de son environnement.
La chapelle Saint-Roch et la ferme attenante sont construites à la fin du 15e siècle pour abriter une « maladrerie ».
Autour de 1500, à Saint-Dié, en Lorraine, entre France et Empire, quels événements soulignent cette histoire singulière ?
C’est l’objet de cette conférence à la fois globale et locale qui éclaire ici et ailleurs la petite histoire locale et la grande Histoire.