Fabrice Podvin (à droite) et Philippe Colignon entourent le sculpteur Marcel Thibaut, qui exposait dans les jardins la chapelle il y a deux ans.
Les prévisions météo plutôt pessimistes ayant été démenties, ce sont près d’une centaine de personnes qui ont répondu à l’invitation des Amis de Chapelle cette fin de semaine des 16 et 17 septembre.
Quatre des sculptures de crin de Fabrice Podvin
Les visiteurs étaient venus voir les sculptures de crin de Fabrice Podvin, dont une chaise « clin d’œil » à l’association, puisqu’elle porte le logo des Amis de la Chapelle mais également une douzaine de photos grand format de Philippe Colignon, disposées dans les jardins comme autant de portes ouvertes sur la forêt.
Le public a également pu bénéficier des visites guidées de la chapelle, apprécier le travail des jardinier et profiter de la vue sur la ville et les Vosges environnantes ou encore mesurer tout le travail accompli sur les lieux par un retour en arrière d’une vingtaine d’années avec les « Regards Croisés 1997-2017 » proposés par Jean-Louis Bourdon.
Visiteurs dans le parc devant une photo de Philippe Colignon
Pour certains, c’était une découverte totale des lieux, pour d’autres un retour aux sources, tel ce Saint-Rochois de souche qui n’était pas venu sur les lieux depuis une soixantaine d’années. A l’époque, la ferme attenant à la chapelle était tenue par M. et Mme Favard et certains objets étaient encore présents à l’intérieur de chapelle : une statue en bois de Saint-Roch datant du 16ème siècle ou encore les 3 tableaux de la vie d’un ermite et deux pièces du retable. Il est à noter que ces cinq objets ont disparus entre le 16 août 1999 et la mi-août 2000. Nous reviendrons sur ce sujet dans un article ultérieur.
Un des « regards croisés » : à gauche illustration de 1997 (copie d’écran d’une vidéo) et à droite la situation actuelle
Le prochain rendez-vous de l’Association des Amis de la Chapelle aura lieu le dimanche 8 octobre à 17 heures avec une animation autour la soupe avec dégustation de soupes d’ici et d’ailleurs, après la conférence de Claude Thouvenot sur le thème « Lorsque l’on se nourrissait sur sa terre« , prévue à 17 heures.
A l’occasion des Journées Européennes du Patrimoine, la chapelle et ses jardins seront ouverts au public le samedi 16 et le dimanche 17 septembre 2017 de 14 heures à 18 heures.
Au programme :
visites guidées de la chapelle,
visite libre des jardins,
exposition photo de Philippe Collignon,
exposition de sculptures de crin de Fabrice Podvin
et Regards croisés 1997-2017, photos à partir d’une vidéo de 1997, par Jean-Louis Bourdon.
Philippe COLIGNON
Né à Saint-Dié-des-Vosges où il vit et travaille, il débute dans la photographie en 1978 et expose, depuis, tant en France qu’à l’étranger (Allemagne, Belgique, Japon, Brésil…).
Outre son attachement profond pour le portrait, qu’il pratique depuis le début, (“Effacer la différence”, “Afrique plurielle”, “Mes chers voisins”, …), son travail est jalonné par des séries qui lui permettent de “visiter” la plupart des styles photographiques.
Au titre de ses séries les plus marquantes, on peut citer, entre autres, ses travaux avec Michel BUTOR ( “L’Humus Inscrit”, avant-propos de André Villers- “L’Aisselle de la forêt” – “A fleur de peau” ), sa poignante présentation “Le corps en filigrane” sur les textes de Roland MARX et, plus récemment, “Vosges secrètes” (texte de Benoît Duteurtre) ou “Extases” (textes de Claudie Hunzinger).
Membre du groupe de plasticiens « Paradoxes » et du collectif de photographes « Chambre à part », Philippe COLIGNON présentera dans les jardins de la chapelle des photos grand format (2 m X 2 m) consacrées aux portes et porches de la ville. Voici un extrait de la présentation qu’en a faite l’écrivain Pierre Pelot :
« Entrez. Je vous en prie. C’est quelquefois une montagne qu’on entrouvre. Dans la faille tranchée de laquelle on s’insinue. Au bout, là-bas, d’un passage assombri, d’une cour pavée que les siècles jointoient, il est d’autres logis, il est d’autres vallées, d’autres habitations, pratiquement d’autres mondes et des logis de gens, cernant un puits vertical dressé,vers un carré de ciel. Ces portes-là, cochères, ces passages traversiers de miroirs improbables, ces porches aux dos ronds, arc-boutés, soutenant les cieux de tous les temps comme des arcs-boutants de cathédrales… Ces passages basculant sur des entrailles de châteaux… Qu’il suffit d’entrebâiller pour se sentir invité à pousser plus avant. Se sentir attendu en hospitalité ».
Né à St Dié en 1970, Fabrice Podvin est tapissier d’ameublement et sculpteur de crin.
Après avoir travaillé pendant 20 dans l’industrie du siège automobile, il a réalisé une formation de tapissier d’ameublement à Neufchâteau au Lycée des Métier des Arts de l’habitat et de l’ameublement, ainsi qu’au centre de formation AFPIA Est-Nord à Liffol le Grand.
A travers ce métier pour lequel il s’est pris de passion, il a aussi découvert une autre façon de s’exprimer en sculptant le crin.
Il était présent en août à Saint-Dié à l’expo Déod’art 2017 et présentera à la chapelle de nouvelles créations.
Oeuvre de Fabrice Podvin, tapissier et sculpteur de crin
Jean-Louis BOURDON
Membre de l’association des Amis de la Chapelle, il est déodatien depuis 1980 et s’intéresse à la photographie.
Il présente une série de 16 photographies de la chapelle et de son environnement extraites de la vidéo « Saint-Roch/L’Orme, hier, aujourd’hui et demain ». Elle a été réalisée en 1997 par les élèves de 4ème du Collège Vautrin Lud avec leurs professeurs, Mmes Houtmann, Ugolini-Soudière et Laurent et avec l’aide de Mmes Isabelle Marmois, documentaliste et Emilie Crovizier, aide éducatrice et de M. Christian Noël, formateur vidéo.
A cette occasion, il sera procédé à la projection de cette vidéo, enregistrée en VHS et retranscrite sur un DVD, qui nous a été transmise par Claude et Michèle Viry, membres de l’association des Amis de la Chapelle. Tournée en grande partie à la chapelle, elle permet de voir quel était l’état de l’édifice et de ses alentours il y a 20 ans et de mesurer tout le travail réalisé depuis l’année 2000. On y voit aussi des séquences filmées au Centre Social Saint-Roch lors de ses travaux d’extension et au collège Vautrin Lud.
Capture d’écran de la vidéo réalisée par des élèves du Collège Vautrin Lud en 1997
A l’occasion des Journées Européennes du Patrimoine, la chapelle et ses jardins seront ouverts au public le samedi 16 et le dimanche 17 septembre 2017 de 14 heures à 18 heures.
Au programme :
visites guidées de la chapelle,
visite libre des jardins,
exposition de photos de 2 m X 2 m de Philippe Colignon dans les jardins de la chapelle,
exposition de sculptures de crin de Fabrice Podvin
et Regards croisés 1997-2017, photos à partir d’une vidéo de 1997 par Jean-Louis Bourdon.
Pour plus d’informations, voir l’article consacré à ces deux journées.
Éloge des abeilles. Rouleau Exultet Barberini, 1087. Musée du Vatican
On attribue au miel et aux autres produits en lien avec les abeilles des vertus thérapeutiques connues depuis l’antiquité. Certaines sont avérées, d’autres n’ont pas apporté la preuve scientifique de leur bénéfice voire relèvent du « folklore ».
« On en est-on exactement ? » Telle était la question posée par le président Jean-François Riotte à Jean-Louis Bourdon. Celui-ci s’est donc appliqué à apporter des réponses à cette interrogation.
Pour situer le sujet, l’orateur a présenté une liste non exhaustive des nombreuses pathologies (abeilles-et-sante-un-catalogue-a-la-prevert) pour lesquelles le miel, la gelée royale, la propolis, l’hydromel, la cire et le venin d’abeille, ainsi que le pollen, ont été proposés comme thérapeutique.
Dans les différentes civilisations anciennes, et même plus récemment, l’abeille était considérée comme un insecte sacré comme l’avait expliqué Agnès Pozza lors de sa conférence de septembre 2015.
Le miel, médicament universel ?
En tout cas dans ces civilisations, le miel et autres produits étaient considérés comme capable de résoudre tous les problèmes de santé. Ainsi, pour l’empereur chinois Shennong (- 2600-2700), le pollen et la gelée royale débarrassaient de cent maladies, dont celles du cœur, du foie, de la rate, des poumons et des reins. Dans la Rome antique, le miel était considéré comme un médicament universel et la devise des médecins romains était «mangez du miel et vous resterez en bonne santé ». Pour les chrétiens, la cire d’abeille était le symbole de la pureté à l’image de la Vierge et le coran considère le miel comme le remède des remèdes.
De materia medica. Texte grec de Dioscoride traduit en arabe au Xe siècle, puis en latin en 1518 et en espagnol en 1555.
Le miel, la propolis et la cire d’abeille sont réputés avoir, entre autres, des propriétés antimicrobiennes, antalgiques ou anesthésiques locales, anti-inflammatoires et cicatrisantes, et la gelée royale des vertus tonifiantes.
Le traitement des plaies
Les égyptiens (Papyrus de Smith et d’Ebers) et les romains utilisaient le miel pour le traitement des plaies. Les grecs, dont Hippocrate, lui reconnaissaient également cette indication. Ainsi un traité de Dioscoride (1er siècle) indique qu’il est utilisé pour les plaies purulentes. Ce document nous est parvenu par sa traduction arabe, puis latine et enfin espagnole en 1555.
Préparation médicinale à partir du miel. Illustration de la traduction arabe du texte de Dioscorides. Ecole de Bagdad, 1224.
De nos jours le miel est proposé par plusieurs équipes chirurgicales et il existe des dispositifs médicaux à base de miel validés par des autorités sanitaires telle la Food and Drugs Administration aux Etats-Unis.
Ceci est lié aux propriétés bactéricides du miel au sein duquel des chercheurs hollandais ont notamment isolé en 2010 la défensine 1, un peptide qui pourrait à l’avenir être utilisé contre les bactéries multirésistantes.
Premiers diagnostic de grossesse et contraceptif ?
Hippocrate écrit « Voulez-vous savoir si une femme a conçu, lorsqu’elle est sur le point d’aller dormir ? Faites-lui boire de l’hydromel à jeun ; si elle ressent des tranchées, elle est enceinte ; si elle n’en éprouve pas, elle n’a point conçu ».
Le papyrus d’Ebers se basant sur les vertus spermicides du miel, en propose une utilisation contraceptive. Pour qu’une « femme cesse d’être enceinte pour une année, deux ou trois ans. Une partie de Kaa d’acacia, de la coloquinte, des dattes seront moulues finement dans un pot de miel; une compresse sera humidifiée avec [la préparation], puis on l’appliquera sur le [sexe féminin]. On retrouve d’autres préparations à vocation spermicide chez les égyptiens à base de miel, dattes ou autres substances, excréments de crocodiles ou d’éléphants prescrits voici près de 3800 ans.
Le premier dentifrice ?
Le même papyrus d’Ebers propose pour améliorer l’hygiène buccale d’utiliser un mélange de petites particules de pierres concassées d’ocre et de miel placé sur les dents ou frotté sur la gencive avec les doigts.
Le romain Scribonius Largus décrit un « dentifricium » à base de farine d’orge, vinaigre, miel brûlé, sel minéral et huile de nard qui rend les dents d’un blanc brillant et les fait bien tenir.
Que tout ceci ne vous empêche pas de consommer du miel, à moins d’être diabétique (une cuillère à soupe de miel contient 11 g de glucides essentiellement du fructose et du glucose). Vous pouvez retrouver quelques recettes de gâteaux au mile sur notre site :
Petits et grands sont allés à la découverte des boites à détails mises en place par Emmanuel Antoine
Près de 70 personnes sont allées à la découverte de la vingtaine de boites à détails réparties sur un parcours tracé dans les jardins par Emmanuel Antoine. Chacun devait retrouver dans l’environnement immédiat de ces boites la plante ou l’objet saisi par l’objectif de l’artiste. Dans cet exercice, les plus jeunes des visiteurs n’étaient pas les moins perspicaces. Cette manière de découvrir les lieux sera ré-utilisée à l’avenir lors de la visite de classes à la chapelle.
Rencontre avec un ours
Les visiteurs ont également fait connaissance avec les œuvres installées par Maxime Acker sur le site : des sculptures métalliques autour du terrain de boules, avec en particulier des ours ou des lapins, ainsi qu’un homme-cerf, une sculpture en bois, gardien éphémère de la cabane en pierres située à l’autre extrémité de la propriété.
La tour d’un château, détail du retable de Claude Bassot
Enfin, dans la chapelle, chacune et chacun était invité à porter son regard, au travers du diaporama de Jean-Louis Bourdon, sur des éléments peu visibles, voire disparus, de la chapelle, de son mobilier et des œuvres qui y sont installées.
Les jardins de la chapelle ont de nouveaux hôtes depuis ce jeudi matin.
En effet, le sculpteur Maxime Acker, qui est l’un des deux invités des Amis de la Chapelle pour l’édition 2016 des Journées Européennes du Patrimoine, est venu y installer ses œuvres en métal et en bois.
Elles seront visibles le samedi 17 et le dimanche 18 de 10 heures à midi et de 14 heures à 18 heures.
Maxime Acker en compagnie du président Jean-François Riotte
Autre artiste invité, Emmanuel Antoine installera une vingtaine de boites avec des photos présentant des détails du jardin, disposées le long d’un parcours. Pendant sa promenade, le spectateur est invité à retrouver et identifier ces détails photographiques.
Bien entendu, durant les deux journées, il sera possible de visiter la chapelle où Jean-Louis Bourdon présentera un diaporama sur les « Trésors et détails de la Chapelle Saint-Roch » à 11 heures, 15 heures et 17 heures.
Pour sa seconde édition, l’animation autour des abeilles et du miel a amené plus d’une centaine de personnes sur les hauteurs de Saint-Roch le dimanche 11 septembre.
Des amateurs avides de parfaire leurs connaissances, mais aussi d’acquérir une partie de la production des petites locataires des ruches implantées dans les jardins de la chapelle par l’apiculteur Ismaël Sozcu.
Un public attentif aux explication d’Agnès Pozza
L’après-midi a débuté par deux conférences : l’une sur « La transhumance des abeilles » par Agnès Pozza et l’autre sur « Les abeilles et la santé » par Jean-Louis Bourdon sur lesquelles nous reviendrons dans des articles ultérieurs.
A la recherche de la reine avec Jean-Louis Perrotey
Jean-Louis Perrotey a ensuite expliqué de façon très pédagogique et illustrée le fonctionnement de la ruche ainsi que la vie des abeilles, celle de la reine et celle des bourdons. Les visiteurs ont pu observer les petites butineuses et leur reine dans un cadre de ruche protégé pour la circonstance par deux vitres. L’apiculteur leur a indiqué le lieu de stockage du miel dans la ruche et montré du pollen ainsi que de la propolis (qu’il consomme depuis longtemps et dont, dit-il avec humour, certains affirment qu’elle est efficace contre la calvitie).
Découverte du rucher avec Ismaël Sozcu
Après avoir dégusté différents gâteaux à base de miel, les plus courageux des visiteurs sont montés vers le rucher où, munis d’un masque de protection, ils ont pu suivre les explications d’Ismaël Sozcu et découvrir les ruches.
Les conditions climatiques de cette année ayant été catastrophiques durant les mois de printemps, la production de miel a été réduite et tous les amateurs n’ont malheureusement pas pu repartir avec leur pot de ce délicieux nectar. Rendez-vous est donné pour septembre 2017 pour la prochaine animation sur les abeilles.
Pour les cuisiniers et cuisinières (et pour ceux qui apprécient leurs talents culinaires), nous allons mettre en ligne, à la demande de plusieurs personnes, les recettes des gâteaux offerts ce jour à la dégustation.
La visite du rucher des jardins de la chapelle avec Ismail Sozcu en septembre 2015
L’association renouvelle cette année son animation sur le miel en partenariat avec les apiculteursJean-Louis Perroteyet Ismail Sozcu, qui gère les ruches des Jardins de la Chapelle et le Pays de la Déodatie.
Le programme :
Deux conférences : à 15 heures « La transhumance des abeilles » présentée par Agnès Pozza et à 15 heures 30 « Abeilles et santé » par Jean-Louis Bourdon.
A 16 heures, présentation de la ruche par Jean-Louis Perrotey, puis visite du rucher des Jardins de la Chapelle avec Jean-Louis Perroteyet Ismail Sozcu.
Dégustation de produits à base de miel.
Vente de Miel de la Chapelle au profit de l’association.
Présentation de la ruche par Jean-Louis Perrotey en septembre 2015